ALBUM Acoustique’ / avril 2020 / illustration : Jeanne Van Monckhoven

EP ‘Le bleu désastre’ / mai 2017 / illustration : Jeanne Van Monckhoven

Titres issus de SINGLES enregistrés entre 2015 et 2017

SINGLES  / 2011-2022

Comme ça / décembre 2022

Je laisse

Sans recours

Ces femmes sibyllines

Qui m’boudaient

Ces sirènes

De la jalousie

Les sueurs froides

Et l’adrénaline


Ces amours vaines

Auront fait des siennes

Et la rivière coule

Comme les mots

De Verlaine

Comme ça


Dans le vent

Le silence

Et le froid

Je suis parti

Comme ça

Sans instances

Juste des passantes

En bas de chez moi


Elles avaient rejoint

Dans la nuit

Leur danse

Et leur oubli

Elles ont pris

Ce qu’il y avait

À prendre

Ont fait des enfants

Sans réponse

Puisqu’il n’y en a pas

Ces amours vaines

Auront fait des siennes

Et la rivière coule

Comme les mots

De Verlaine


Quand le jour

Point

Dans le ciel

Immense

Les collines

Et au loin

Dorénavant

Sans retour

À la ligne


Fadaises mineures


Je devenais le poison sur le coeur

Trous noirs dans les yeux

Tu m’disais «entre ou sors,

J’men fiche»

De mes yeux de haine

Des yeux de peine

Tu m’as laissé avoir peur

Avec un pull-over 

Et un radiateur

Effroi

Tant pis !

Les marrons en hiver

Bijoux en toc triangulaires

Et je suis une mule

Fadaises mineures / octobre 2022

J’attends l’oracle de ta raison

Douce blonde aux yeux bleus

Séparons-nous encore un petit peu

Dans les bas fond

Comme devant les palaces

Las

D’un été trop long

Dans la cour des miracles

On fout le feu


Qu’on ne m’explique plus rien

De l’homme innommable

Et de la femme infâme

Les oiseaux parlent entre eux

Au sujet de moi

Et j’men fous

Ce fut mon anathème

Et c’était tant mieux

Dans ces rues éclatantes

De joies étroites

Le temps qui reste


Dans mon décor, des corps

Célestes et vivants


On se relève, prestes

Ou tout doucement


Des ombres

Et leurs mauvais gestes

De l’ouest

Qui n’étaient pas pour nous


Côté cour, côté jardin

Les lueurs, puis les humeurs

L’amour et le dédain


Le temps qui reste

Des jours qui se lèvent

À l’est

Le temps qui reste

Des jours qui se lèvent

À l’est

Le temps qui reste / août 2022

Côté coulisses

Tout glisse

On lâche le lest


Il restera le palimpseste

Du monde qui est le monde

Etc…


Le temps qui reste

Des jours qui se lèvent

À l’est

Le temps qui reste

Des jours qui se lèvent

À l’est

Et puis


Et puis, et puis tout a changé

Dans les tiroirs

Dans ma tête déphasée


Aride, aride acrasie

Cigarette écrasée

Fumée apatride

Dans le vide


L’hydre, l’hydre

Dans ce jardin aux fougères

Derrière le portail en fer


Et puis

Les miroirs, les miroirs brisés

Braises violettes

Des poètes

Et puis / avril 2022

Générique


Le plastic bag

Au reflux des vagues

Remplace les algues

Sur la plage, échoué

Sur le sable fin

Bientôt le générique

La fin


Les montagnes

S’écroulent

Le film se déroule

Tout est faux

Dans mon crâne

Et tu n’es pas à côté de moi

Et tu n’es pas à côté de moi


Séance en jet-lag

Un film où on se fout en bagnole

Dans le fossé

Et où le soleil reste fixé

Un moment d’absence

Et la cabine a pris flamme

Et la lune placide a regardé ça


Les mers rongent les villes

Tel de l’acide

Les enfants sont rendus livides

Par le ciel orange

Comme s’ils avaient déjà connu ça

Et tu n’es pas à côté de moi

Et tu n’es pas à côté de moi

Tout va bien dans mon sous-marin


Me confondrai-je ainsi longtemps

En erreurs de navigation ?

Parmi les pieuvres et les poissons

À la dérive des océans

Des abimes des lendemains

En détection radar

Est-ce la guerre dans votre plumard ?

Ah ! C’t’ivresse des profondeurs

Bam ! Sur le béton

Tout va bien dans mon sous-marin / avril-décembre 2021

Quand j’entends qu’ça jase et que j’suis naze

Avec ces scaphandres et leurs harpons

Je me fie à ce qu’indique

Mes voyants, mon sonar et mes cadrans

Et sur la coque

Quelques coups de marteau

«Toc-toc-toc»

Je vogue sinoque

Dans mon sous-marin

Et tout va bien

J’vous dis au revoir

Et à demain


C’est toujours dans vos fantasmes

Que s’emballent les sirènes

De vos machineries de haine

Et c’est toujours

Dans les brumes et à la rame

Que je m’emporte alors sans peine

Rejoindre sur mon île sauvage

Celle que j’aime

Car...

Que vous ne vous aimiez pas

Entre nous

Cela ne me regarde pas

Que vous ne vous aimiez pas

Entre nous

Cela ne me regarde pas

Que vous ne vous aimiez pas

Entre nous

Cela ne me regarde pas

L’oiseau rare


Combien de fois ai-je paumé

Ma raison ?

Pour quelques dames

Qui passaient par ma maison


Et qui me faisaient croire

Que j’étais blanc

Que j’étais noir

Que j’étais le chat, que j’étais l’oiseau

L’oiseau rare qui ne mène

Nul part


Quand dans la campagne

Voguait mon vague-à-l’âme

Quelques soupirs

Et j’en perds le sommeil

Madame


Et vous qui me faisiez croire

Que j’étais blanc

Que j’étais noir

Que j’étais le chat, que j’étais l’oiseau

L’oiseau rare qui ne mène

Nul part

Ce qu’elle me rappelle / septembre-décembre 2020

Ce qu’elle me rappelle


Elle ne me lâche pas d’une semelle

De l’avoir vu sous son ombrelle

Ne supporte pas d’être sans nouvelles

Censuré le sensuel

Alors, je me voue à elle


Le soleil

Le tunnel

Alors, les années passent

Ce qu’elle me rappelle

C’est que rien n’est éternel

Que tout n’est qu’une trêve élégante

Ça se passe dans les étoiles


Et quand ça part en ribambelles

C’est pas grave, c’était prévu sur la toile

Elle est une chose récurrente

Gare à moi, si je me fais la malle

Les séquelles qui me contrarient

Tant pis pour le plomb dans l’aile

Et les reflets qu’on oublie

L’habituel repli

Plus rien ne me dérange

Dans cette vie intérieure

Mais ok, ça va


Elle se fout de connaitre ton nom

Elle se fout de savoir où tu habites

Ni quel drapeau tu agites

La distance n’est rien

Est-ce que l’on se fait du bien ?


Elle passe Noël à l’hôpital

Mais ok, ça va


Les docteurs ont dit «C’est bon»

Elle peut rentrer à la maison

Même si ça lui fait un peu peur

La distance n’est rien

Qu’est-ce que l’on en retient ?


Elle passe Noël à l’hôpital

Mais ok, ça va


Dans le dédale de l’hôpital

Tendresse et yeux hagards

Elle pense à son chien

En attendant l’ambulance

La distance n’est rien

Qu’est-ce que l’on en retient ?


Elle passe Noël à l’hôpital

Mais ok, ça va

Les jours heureux / décembre 2018

Quand l’automne

Se pose doucement

Sur les coeurs

Et les heures monotones

Aux faibles lueurs


De mes proses

Asynchrones

Du vide

Intérieur

Je n’en retiens

Plus rien

Évidemment


Reste les voyages

Ces paysages

Voluptés

De ma chambre

Tout est calme

Maintenant

Et je dois dire

Que mes idées anciennes

Je les abandonne


Les jours heureux

Reviennent

Aux amours

Sans peines

Les jours heureux

Reviennent

De toute manière

Sans colère


Des sourires

Viennent les soupirs

Quand l’hiver

Nous tend les bras


Et de ses inconnus

De se sentir coupable

Et des haines perdues

À faire des rêves étranges

Et devenir enfin

Raisonnable


Les jours heureux

Reviennent

Aux amours

Sans peines

Les jours heureux

Reviennent

De toute manière

Sans colère

Je ne fais que passer / novembre 2017

Si je n’ose vous regarder

Comme vous me regardez

Vous semblez me connaitre

Je ne fais que passer


Décortiquez mon mal-être

Et ma timidité

Défrayez vos commentaires

Je ne fais que passer


Pour une qui, par hasard

Sans tendresse s’est posée

Sans vous dire le contraire

J’aurais pu être un autre

Si vous venez à ma rencontre

D’un sourire de maladresse

Je vous dirai que ce qui blesse

Ce sont les choses qu’on ne se dit pas

Quand même / juillet 2017

Si un jour

La vie t’échappe

Retiens ton coeur

Qui est comme un soleil

Parmi ces fleurs

Qui représentent

Le monde

Aux mille merveilles

L'étang l'effleure

De ses ondes

Sans hâte

Se défait l’ombre

En une lumière brève

Qui à chaque seconde

Te rattrape

Dans les rhapsodies

Égarées

De mon existence

À contre-sens

À me demander

Ce qu’est réellement

Un rêve

Le sentiment

De déjà-vu

Les femmes nues

Et quand même

Comment

L’amour s’est rejoint

En mes absences

Le bleu désastre / mai 2017

J’ai voulu

Écrire une chanson simple

Qui ne parle de rien

Qui parle de toi

Et de nos petits matins

Toute seule dans mes bras

Quand il pleut sur tes seins

Des larmes de joie


Si j’ai voulu

Qu’elle ne parle de rien

Qu’elle parle de toi

C’est qu’à chaque fois

Sans raison

Au premiers rayons

Tu quittes ma maison

Sans avoir fini

Cette chanson

Les jours, hélas

Se ressemblent

Dans les matins d’hiver

Dans les soirs d’été

Dans le bleu désastre

De ce jardin

Aux millions de roses

Fait d’attente et de regrets

Un abri / décembre 2016

Un abri


Quand tu regardes

Les hommes tomber

Qui s’excusent

Dans leur haine

Des conséquences

Qui se justifient

Du soir au matin


Sans égards

Envers ta solitude

De toutes tes nuits

D’une exaltante déviance

Sur mon coeur brisé

Tu pleures maintenant

Dans les débris

De notre dernier

Regard

Dans cet abri

Au bord d’un lac

Dans la forêt

Tous les hasards irraisonnable

De tes yeux bleus ineffables

Dernière nue en égide

Aux baisers surannés 

Dans l’univers du vide

Tout entier


Même si, Sara,

On fait semblant

Des fois

Mais c’est comme ça

C’est comme ça

Et même si, Sara,

On fait semblant

Des fois

Mais c’est comme ça

C’est comme ça


C’est quand on regarde

Dans le prisme

Des gens qui se sont aimés

Que l’on se rend compte

Que notre existence se termine 

Forcement

Dans l’indifférence

Du monde

C’est réel


Si un matin

Quelqu’un croise ton chemin

Et qu’il te prends la main

C’est que c’est réel

Tout me revient / août 2016

Ce soir

Je m’endors

Dans une rose

Tout me revient

De l’enfance

Des belles proses

Et des odeurs

Le long du fleuve

De la romance

Dans le noir

Infiniment

On m’isolait

Derrière

Des murs

De verre

Les gens riaient

Dans la plus grande

Indifférence

Qu’il puisse-y avoir 

Un serpent dans ma tête

Et une boite d’allumette

Que l’on me donnait

Pour mes hivers esseulés

La foule s’égare dans les dunes

La lune n’est plus la même

Tandis que s’érige les remparts

Dans le désert

Des théorèmes obscurs

De la folie humaine

Les amandiers du printemps / mars 2016

Le soleil de fin d’hiver

Sous les amandiers du printemps

On se prenait la main

Pour ne pas être emportés par le vent


Et les matins d’hiver

Mes colères

Vient le moment

Où il ne faut plus s'en faire

Si on se parle doucement

Sans détours, sans jalousie

Sans s’dire toujours

Que l’on en trace les contours

Là c’est fichu, on y croit plus


Et alors on vit

Au jour le jour

Et j'arrête de tomber par terre

Par amour

À l’extérieur de vous / décembre 2015

Il parait que pour certains

Le ciel est plus grand et plus bleu

Et que pour d'autres

Plus rien n'est évident

Ce sont les échos et les reflets

De moments heureux

Je n’t’en voudrais pas si t'en moques

Je ne suis plus dans mon époque

Et pourtant je me sens dans le monde

En restant

À l’extérieur de vous

En restant

À l’extérieur de vous

En restant

À l’extérieur de vous

Sur le lac, le crépuscule

Est apaisant

Le ciel est en feu

Et tout finira

Par s’éteindre

En restant

À l’extérieur de vous

En restant

À l’extérieur de vous

En restant

À l’extérieur de vous

En restant

À l’extérieur de vous

Et si je me répète

De mes mots et ma parole

On garde tous le contrôle

À notre manière

Et si je tombe

Une seconde 

Ce n’est qu’une chanson

Oscillant

Entre nos rêves

Et nos illusions

La même chose que toi / juillet 2015

La même chose que toi


C’est une balade

Dans les jardins

À 5h du matin

Je fume

Et les passants gris

Vont au turbin

Et tu ne dis rien


Mais sache que je pense

La même chose que toi

Mais sache que je pense

La même chose que toi

Quand allons-nous

Enfin

Nous prendre

La main ?

Ce petit matin d’hiver

Te fait trembler

Et moi

Dans ton décolleté

Je songe au plein été

Si je suis un rêveur

Et que je n’suis suis finalement

Pas là pour toi

Et même si j’entretiens

Une certaine lumière en toi

Ça je le vois 

Dans tes yeux

Dans l’univers

Il n’y a plus de place

Pour deux


Mais sache que je pense

La même chose que toi

Mais sache que je pense

La même chose que toi

Le sortilège où tu es seul


Ce que tu es seul

Entre la galaxie nul part

Et un bout de trottoir


Des vertiges fantasques

Des propos ineptes


C’est une histoire

Sans lendemain

Que tu te racontes

Sur une vie éphémère

Et de toutes tes hontes

Que tu passes

À l’égouttoir


Il ne te reste

Qu’en cette sombre nuit

Que les volutes de ton ennui

Mais un jour

Viendra le jour

Ou tes amours

T’y penseras plus


Mais un jour

Viendra le jour

Ou tes amours

T’y penseras plus


Sa vie se sublime

Dans le blanc

Dans le noir

Décadent

Et délétère

Qui finalement

Dans ce verre 

Cada-verre sphérique

Fait qu’tu tombes

Dans un véritable sortilège

Toi

Qui n’a d’elle

Plus que son odeur

Dans les draps


Mais un jour

Viendra le jour

Ou tes amours

T’y penseras plus


Mais un jour

Viendra le jour

Ou tes amours

T’y penseras plus

Alice / mai 2015

Alice

Sur la route

L’esquisse

De tes caresses

Alice

Tes yeux amandes

Qui glissent

Et c’est un délice

Alice

Alice

Alice


Mais ton absence

Je ne la noierait pas

Dans le pastis !

Alice

Dans ta tire

Alice

Tu erres dans les abysses

Solaires

Alice

Tu écoutes du reggae

En mangeant de la réglisse

Ta lalalalalala

Ta lalalalalala


Mais ton absence

Je ne la noierait pas

Dans le pastis !

Alice

Les détours

De malice

Les rêves

Et les noirs prémices

Tout ne devient

Que maléfice

Alice

Et c’est alors

Un drapeau blanc

Que je hisse

Et je retourne sur mon ile

Alice

Alice

La campagne où je vis / avril 2015


L’automne

J’ai des feuilles mortes

Dans mes poches

Et les matins d’hiver

Je traverse quelques ruisseaux

Dans la gelée

Et le printemps

Dansent à nouveau les nuages

Et je m’en vais ici

Entre le soleil, la rivière,

les nuages et la montagne

Et le soleil, et la rivière

Et les nuages et la montagne

Si tu te souviens

De l’endroit où je vis


Du genêt dans les collines

De mes journées dans les nuages

De la balançoire sous le tilleul

Des herbes hautes

Dans le jardin


Si tu te souviens

De l’endroit où je vis

De mes araignées du matin

Du soleil d’été

Et puis ton retour en train

Et le seul souvenir de tes baisers

Tes sourires

La nuit pour les étoiles


Et maintenant ici

C’est une maison des musiciens

Comme tu m’en parlais

Dans tes cartes postales

C’est à la campagne

Et l’on s’y sent bien

Allons bon, mon bon monsieur / mars 2015

Le silence de la neige

Quand tu rentres à la maison, le soir

Les étrangers sont dans ta bouilloire

 

Mais allons bon, mon bon monsieur

Ce n’est que de la boue


Est-ce que tu ris

Autant que tu pleures ?

Et de tes rêves et de tes peurs ?

Tandis que dans la cuisine

Il y a ta femme

Qui pleure aussi

Mais allons bon, mon bon monsieur

Ce n’est que de la boue


Isolé sur Terre

Et tu ne sais plus quoi faire

Et tu penses

Qu’il t’arrive

Quelque chose

De grave


Et dans ce mélodrame 

Une mélodie

Dans ta tête

Et le drame s’éteint

Comme une loupiote

Avec un pote

Mais allons bon, mon bon monsieur

Ce n’est que de la boue

Opérateur de cabine


L’opérateur de cabine

Projette ce soir au cinéma Verdi

Le film brulant des vendredis

De belles dévoyée

Pour ceux qui se débinent

Dans l’genre, vous voyez


L’opérateur de cabine

projette ce soir au cinéma Verdi

Le film sanglant des mardis

Là où le peuple s’embobine

Dans l’genre, sans suite

Opérateur de cabine / septembre 2013

Et puis pour ceux qui à la fin

N’ont rien compris au film

Et dont je fais parti

Ce fut la lune, sublime

Une séance avec une

Qui nous plait bien

Dans les jardins


L’opérateur de cabine

Projette ce soir au cinéma Verdi

Le film strass des mercredis

Saphir, flashs et femmes las

Pour des loubards en pleine combine

Et on s’en fout plein les godasses

L’opérateur de cabine

Projette ce soir au cinéma Verdi

Le film tendre des jeudis

Rien d’extraordinaire

Un peu de joie et un peu de bibine

Dans l’genre, qui vous plait guère


Et puis pour ceux qui à la fin

N’ont rien compris au film

Et dont je fais parti

Ce fut la lune, sublime

Une séance avec une

Qui nous plait bien

Dans les jardins

Le tour de ce monde


Tu sais très bien

Que nous ne ferons pas

Le tour de ce monde

Qui entre nous

Tombe, tombe, tombe


Nous resterons

Dans notre maison

À regarder

Pousser nos fleurs

Jusqu’à

La fin de la saison

L’hiver viendra

Tu t’ennuieras

Alors j’bricolerai

Notre maison

Et elle en deviendra

Une fusée


Nous décollerons

Vers une autre planète

Je n’ai que ça

Dans la tête

Juste toi, moi, et le chat

Les idylles de Lydie / mai 2013

Les idylles de Lydie


Reste Lydie

Que tu croises de temps en temps

Dans la chienlit des indolents

Embarrassés que le rose des fins du jour

Ne dure assez longtemps


Et que devrait-elle te dire ?

Que l’on s’oublie facilement par amour ?

Toi qui t’obstine simplement à ce que tout

Ne quitte pas inopinément

Mais je ne vous apprends rien


Je ne pensais pas rester chez vous une éternité

Et maintenant la cafetière déborde

Le sucre me rends fou

Et le souvenir

De vous

Je préfère autant

L’éviter

Et elle te propose d’aller faire un tour

Faudrait pas rater

Ce premier défilé sur les boulevards

Ils sont vraiment bien peignés

En tout cas

Ça fera encore une belle tête à afficher

Elle vous plait celle-là

Lydie s’fait Jynx parmi ces Pinks

On distribue des pin’s de la Francisque

Chameau, allo, allo ? 

Apparition d’une odalisque

S’en référer à l’astérisque

Lydie se dérobe le long des rues

Pour de la dope «Made In China»


Lydie est l’oiseau du lac Stymphale

Des petits matins électriques

Et le Jynx sur c’qui va lui arriver

Frémis

Et devient pâle, pâle


Et qu’c’est l’heure ou les libéraux

Sirènes et gyrophares

S’en vont à leurs bureaux importants

En écrasant les passants

On passe les menottes aux amants

Et les gens lucides dépriment au gin

Dans leurs cuisines


Lydie se dérobe le long des rues

Pour de la dope «Made In China»

Si tu en as besoin / mars 2013

Tu peux le prendre

Personne ne te le donnera

Alors prends-le

Alors prends-le


Si tu le laisses 

Cela te semblera des restes

Alors prends-le

Si tu en as besoin

Et même lorsqu’il n’en restera rien

Tu pourras encore le prendre

Mais après ce sera à toi

De te démerder


Mais en tout cas

l’un dans l’autre

Sois-en sur si tu l’as


Un jour tu le rendras

Un jour tu le rendras

Un jour tu le rendras

On te réclame pour la réclame

On te réclame pour la réclame

On te réclame pour la réclame

On te réclame pour la réclame

Tout va bien dans mon sous-marin / mars 2013

Me confondrai-je ainsi longtemps

En erreurs de navigation ?

Parmi les pieuvres et les poissons

À la dérive des océans

Des abimes des lendemains

En détection radar

Est-ce la guerre dans votre plumard ?

Ah ! C’t’ivresse des profondeurs

Bam ! Sur le béton

Quand j’entends qu’ça jase et que j’suis naze

Avec ces scaphandres et leurs harpons

Je me fie à ce qu’indique

Mes voyants, mon sonar et mes cadrans

Et sur la coque

Quelques coups de marteau

«Toc-toc-toc»

Je vogue sinoque

Dans mon sous-marin

Et tout va bien

J’vous dis au revoir

Et à demain


C’est toujours dans vos fantasmes

Que s’emballent les sirènes

De vos machineries de haine

Et c’est toujours

Dans les brumes et à la rame

Que je m’emporte alors sans peine

Rejoindre sur mon île sauvage

Celle que j’aime

Car...

Que vous ne vous aimiez pas

Entre nous

Cela ne me regarde pas

Que vous ne vous aimiez pas

Entre nous

Cela ne me regarde pas

Que vous ne vous aimiez pas

Entre nous

Cela ne me regarde pas

Nous deviendrons des loups / octobre 2012

Nous deviendrons

Des loups

Car nous savons

Ce qui réellement

Brille pour nous

Quasiment rien / avril 2012

On n’se disait quasiment rien

Et en silence

La neige tombait sur Berlin


On faisait semblant de s’aimer

Et ça nous allait plutôt bien

Quels fracas illusoires

Des intransigeants carnages des coeurs

Les anges se fendent la poire

De là-haut à nous voir
Dans leurs télés en couleur

Décrochée des miroirs de l’époque, un saccage

Un aveugle idéal en les tourments

D’une jeunesse qui aime pour se perdre

Qui aime encore pour des cages

Ein stern

Eine flucht

Die denselben stern

Regarde moi comme j’te regarde


Regarde -moi comme j’te regarde

Zut alors de quoi t’as peur ?

Ô par le hublot fini dodo

Ils prennent feu les réac’ réacteurs


Regarde-moi comme j’te regarde

Silence radio dans la carlingue

C’verre qui t’déglingue en atmosphère

L’prochain c’est Papa qui t’le sert


Les hôtesses de l’air sont à ravir

D’ailleurs elles l’ont été

Par les habitués

Des tocades lubriques

De la chronique nique

Regarde-moi comme j’te regarde / juillet 2011

Le commandant de bord non syndiqué

N’était pas saoul

Il reliait Séoul, Bangalore et San José

Dans la même journée

Fallait oser

Dans la même journée

Fallait oser


Si nous avions deux lignes

Ah ! Ça fume dans les waters

Sans s’prendre pour des avions de ligne

C’est sur qu’ça t’distingue

En vol charter

Regarde-moi comme j’te regarde

Les passagers rentrent en transe divinatoire

Et l’oxygène se fait plus rare


La place assise n’vallait pas le kérosène

Qui ne sentait pas le frelaté

Car la compagnie avec les cheiks

Petit arrangement

Première qualité

Payé une fois brûlé

Dans l’océan

Jacky


D’alcools en clopes, Jacky

L’ennui d’la nuit nuit

Et y’a Suzanne qui t’attend en nuisette

Mais Jacky, t’es bourré

Dans ton Estafette

Toutes les musiques sont disponibles à l’écoute et à l’achat sur le site Bandcamp :